Voici un petit programme que nous conseillons à nos adhérents lorsqu’ils vont recevoir un chiot à la maison.

Tout se conditionne dans les quelques premières semaines à la maison et notamment le premier jour et les quelques jours suivants.

C’est là que nous allons lui apprendre tout ce qui compte et qu’il devra connaître au cours de sa vie.

Voici quelques petits principes : il ne faut faire travailler son chien que dans la bonne humeur, il doit être certain que dès qu’il s’approche de sa maîtresse ou de son maître, il est dans un espace de sécurité et de bonheur.

Les séances doivent être très courtes notamment pour un chiot de 2 mois, quelques exercices de 3-4 minutes suffisent mais on peut en faire plusieurs fois dans la journée même la première journée et la deuxième journée. on va lui faire répéter à son petit niveau tout ce qu’il doit savoir faire quand il sera adulte de manière parfaite, on doit toujours se munir et avoir sur soi (lorsqu’on fait travailler son chien ou même lorsqu’on le promène en ville) des friandises (les friandises peuvent consister en des croquettes de sa ration journalière, il faudra juste penser à retirer de sa portion journalière ce que l’on donne lorsqu’on fait travailler son chien) ; il faudra aussi se munir d’une balle de tennis ou d’un kong ou d’un tug avec lequel le chiot pourra jouer.

Pour l’utilisation de la récompense, que ce soit friandise, jouet, caresse ou intonation enjouée de la voix, il y a une condition de temporalité : La félicitation doit être concomitante avec la bonne réalisation de ce qu’on a demandé au chiot , si on lui dit va dans ta caisse et qu’il y entre, la friandise doit être remise dès qu’il y entre.

Alors se pose la question de savoir ce que l’on demandera au chien quand il sera adulte ; c’est avant d’accueillir le chiot qu’on doit y réfléchir ; il y a tous les exercices de base, le assis, le coucher, la marche au pied, le rappel, le en avant : ce sont là les exercices fondamentaux.

Mais on doit encore se poser d’autres questions : par exemple, mon chien restera seul pendant ma journée de travail , donc il ne devra pas aboyer durant mon absence. Je reçois souvent des amis, donc il ne devra pas sauter sur mes amis et les salir. J’ai un fauteuil ancien très fragile, donc mon gros chien ne sera pas autorisé à monter dessus. Les câbles de mon système audio courent sur le sol, donc mon chien ne devra pas les mâchonner. Mon voisin âgé viendra promener mon chien durant mon absence, donc mon chien doit marcher parfaitement au pied et ne doit pas avoir peur du bruit de la canne de marche de mon voisin et ne doit lui voler sa canne pour jouer avec.

Voilà autant de questions que je dois me poser pour fixer le cadre de vie de mon chien et le préparer à ne faire que ce qui lui est permis. C’est donc dans les premier jours de son arrivée à mon domicile que je veillerai à lui montrer ce qu’il peut faire et ce que je ne souhaite pas qu’il fasse.

Pour que les exercices soient réussis on aura besoin que le chiot comprenne ce qu’on lui demande ; pour cela, nous aurons besoin d’aides ou d’outils.

Ces aides seront les friandises, la balle, les caresses, l’intonation de la voix, le look, les félicitations ; on insiste beaucoup sur les félicitations car le chien doit savoir s’il fait bien ou s’il fait mal : l’intonation de la voix, les félicitations lui indiqueront qu’il est dans la bonne voie pour exécuter ce que l’on cherche à lui faire exécuter.

Le chiot battra souvent la queue car il est ravi quand il fait bien quelque chose demandé par son maître qui lui exprime alors sa satisfaction.

Une autre outil que nous devons utiliser c’est le look . Le look consiste à obliger son chiot à regarder fixement dans les yeux son maître. Un chien naturellement ne regardera pas un autre chien dans les yeux fixement ni un humain, il utilisera sa vision périphérique. Ce que nous voulons faire comprendre à notre chiot c’est qu’il fait partie d’une équipe avec son maître et donc qu’il doit le regarder, le fixer droit dans les yeux sans aucune appréhension, sachant que c’est vraiment son équipe, son partenaire de tous les jours. Ce Look va renforcer la connexion avec la maître, la connivence, la confiance. Donc pour que le look soit réussi on va s’accroupir ou se mettre à genoux devant le chiot dont on va tenir la tête entre les main de façon qu’il ait ses yeux en face des nôtres et on va attendre qu’il regarde fixement nos yeux. Les premiers temps cela va durer juste quelques secondes, petit à petit nous passerons d’une seconde à une minute. Il est important d’associer l’exécution de cette exercice avec l’ordre « Look ». Dès que le chiot auras regarder deux trois secondes les yeux de son maître, il explosera de joie pour lui faire comprendre que c’est bien et comme pour tous les exercices il va falloir associer la félicitations avec l’ordre, réintroduire l’ordre dans la félicitation c’est-à-dire qu’on va dire dans un premier temps « Médor look » pour lui donner l’ordre et une fois que le chiot aura fixé les yeux du maître pendant deux trois secondes, on ajoutera «  très bien Médor Look ». Il faudra toujours rajouter l’ordre dans la félicitations, quel que soit l’exercice, pour faire comprendre au chien qu’on lui a donné un ordre qui correspond à une exécution et que l’exécution qu’il a faite correspond bien à cet ordre. Pour le assis, par exemple, on dira Médor Assis, une fois le assis réalisé, en caressant la croupe, on dira Médor, C’est très bien assis. Après l’avoir laissé quelque secondes dans la position et on lui dit Va Jouer pour qu’il fasse ce qu’il veut. Va Jouer ou Va est un véritable ordre qu’on appelle « ordre de libération ». Que le chien soit en laisse ou sans laisse, il saura par cet ordre qu’il peut faire ce qu’il veut sans avoir de pression. A vous de trouver un ordre de libération qui vous convient et qui vous viendra naturellement à l’esprit.

Donc là nous avons vu deux outils principaux à savoir le look et d’autre part la félicitation.

Maintenant il y a encore les friandises ; elles vont nous aider à faire travailler le chien : elle sont faciles à utiliser une fois que l’ordre est exécuté et pendant que Médor est dans la position demandée (assis par exemple, on le maintient dans cette position, on félicite avec la voix, on réintroduit l’ordre dans la félicitation et en même temps on donne une croquette par exemple, ensuite on lui dit Va jouer.

Une autre aide va être la balle, le tug ou le kong. Les chiens, par leurs gènes, aiment poursuivre le gibier, la proie. Le jouet va être comme une proie ou un gibier, les chiens rapportent facilement le jouet.

Par contre, le chiot lui, ne va pas la rapporter ou va la rapporter peut-être mais ne voudra peut-être pas la donner.

Donc là encore avec le jeu nous allons lui apprendre à donner la balle. Deux solutions, le chiot quand il connaîtra son nom viendra vers le maître avec sa balle, c’est la solution optimale ; autre solution, le chiot ne vient pas encore quand on l’appelle « Médor Au Pied », dans ce cas on le met en laisse, et lorsqu’il a la balle dans la gueule, on raccourcit la laisse pour qu’il se trouve devant nos mains.

Ensuite il doit comprendre que la balle lui sera restituée quelques secondes après qu’il nous l’aura donnée dans la main. Donc l’opération se fait de la façon suivante : on lui lance la balle pas loin 50 cm, on lui dit « Médor Apporte La Balle » , on le rappelle «  Médor au pied » de façon qu’il revienne vers nous avec sa balle dans la gueule, on lui donne l’ordre « Médor Donne ou Médor Halte » on soulève la babine supérieure de façon à l’éloigner de la balle, on prend la balle, on l’extrait de la gueule en lui disant c’est bien Médor Halte, et enfin on lui redonne la balle en lui disant c’est bien Médor.

C’est très simple avec les aides que nous avons vues.

Il est important que tout se fasse par le jeu ; même adulte quand le chien doit réviser des exercices qu’il connaît ou doit apprendre de nouveaux exercices, nous veillerons à  ce que la séance soit entre-mélée de jeux à hauteur de 50 % et de travail à hauteur de 50 % du temps, de façon que le chien ne sache pas si c’est un jeu ou un travail. Tout se passera bien sûr dans la bonne humeur. Si un jour vous êtes de mauvaise humeur il vaut mieux laisser votre chien tranquille et ne rien lui demander.

Nous avons vu les principes à respecter.

J’oubliais l’essentiel : Le chien est un animal logique, à savoir que s’il reçoit un ordre comme le assis, qu’il s’assoit mais se relève sans avoir reçu l’ordre de libération, alors il comprendra qu’ un ordre est fait pour ne pas être respecté, que le maître n’est pas logique, donc que lui-même peut ne pas obéir au maître.

Donc pensez qu’un ordre doit être obéi, même sur une durée très courte et que seul l’ordre de libération permettra au chien de faire ce qu’il veut. C’est toujours le maître qui doit autoriser le chiot à changer de position.

Maintenant abordons la première journée ou la deuxième journée et les jours suivants.

Il faudra présenter au chiot ce que l’on souhaite obtenir de lui :

Dans un premier temps il y a le rappel ; pour appeler son chien, inutile d’utiliser plusieurs termes on va simplement donner son nom pour qu’il sache que c’est à lui qu’on s’adresse et on rajoutera l’ordre « au pied ». Pour un chiot il faut utiliser un stratagème non contraignant et amusant qu’on va réaliser dans le jardin ou dans un parc sécurisé, à savoir que normalement Médor va vous suivre naturellement sans l’appeler, vous marcherez dans une direction, puis dans une autre puis vers une autre. Sans rien lui demander, vous lui direz d’un ton enjoué, « c’est bien au pied Médor !!! » et une fois arrivé à un endroit donné, vous allez essayer de vous éloigner rapidement pour vous cacher derrière un obstacle, un arbre, en l’appelant « Médor Au Pied » et donc, dès qu’il vous aura rejoint, vous exagérerez les félicitations en le caressant, en disant c’est bien Médor Au Pied !!! , vous lui donnerez une croquette en lui disant « c’est bien au pied » et toujours des caresses. Il faudrait répéter cet exercices plusieurs fois d’affilé pour que le chiot comprenne qu’être rappelé par son maître est un jeu super à l’issue duquel on gagne toujours des caresses, des friandises. Il est important de se cacher pour que ce soit bien acquis.

Donc là on a vu le rappel au pied, c’est fondamental, il faudra répéter l’exercice plusieurs fois de façon  que, pour lui,  le fait d’être dans les jambes du maître, ce soit vraiment une joie,  parce qu’il a sa croquette et ses félicitations. Le rappel au pied bien sûr doit être répété plusieurs fois dans la journée.

Le rappel au pied marche mieux quand le maître est accroupi ou agenouillé et tape dans ses mains en disant sur un ton aigü Médor Au Pied. Les ordres donnés à un chiot doivent toujours être donnés avec une voix enjouée et plus aigüe que la normale.

Un aparté : si le chiot s’enfuit lorsque vous l’appelez, partez à l’opposé sans vous occupez de lui ; quand il sera dans vos pieds, le féliciter en lui disant c’est bien Médor Au Pied. S’il vient vers vous au bout d’un quart et que vous n’avez plus de voix à force de l’appeler, il faut se maîtriser et le féliciter car si vous le grondez, ne serait-ce qu’un seule fois, il aura mémorisé que venir dans vos jambes se terminera toujours par une remontrance!

La petite voie enjouée et des félicitations conditionnent la réussite de son apprentissage.

Le assis, le coucher, le en avant, le rappel au pied peuvent être travaillés aussi avec la gamelle :

Dans un premier temps Médor sera peut-être à trois repas ou à deux repas ; Nous allons profiter de ces moments privilégiés pour lui apprendre de nouvelles choses.

Avant d’accéder à sa gamelle, il devra réaliser un tout petit exercice. Par exemple, il suffira d’être à côté de lui , de s’accroupir, de poser la gamelle à 50 cm de vous et de retenir le chiot, d’appuyer sur sa croupe en lui disant « Médor Assis Pas Bouger » ;  dès qu’il sera assis on le maintiendra dans cette position en lui disant « c’est très bien assis pas bouger Médor, très bien assis pas bouger» et en lançant le bras vers la gamelle pour qu’il aille manger , on lui dit Nédor En Avant.

Il aura donc appris le assis, le pas bouger, le En avant. Avant chaque gamelle on fera réviser quelques exercices.

La même chose pour le coucher :  on a fait asseoir Nédor en appuyant légèrement sur la croupe à la suite de l’ordre Médor Assis, on avance une patte, celle qui est vers le maître,  en appuyant un petit peu sur le garot ;  le chien se retrouvera au coucher ;  auquel cas on lui dira ” c’est très bien couché Médor ” . On rajoute « Médor Couché Pas Bouger » on ne le lâche pas tout de suite, on maintient le chiot au coucher puis on lui dit en avant en lançant le bras vers la gamelle. Ainsi il  aura appris le coucher, le pas bouger et le en avant .

Petit rappel : Un principe fondamental est de toujours faire exécuter l’ordre lorsque l’on l’a donné : par exemple si je dis Médor Assis et que je le laisse en position debout, dans son esprit, il va se dire « mon maître me donne un ordre mais j’ai toute latitude pour décider d’obéir ou non, c’est moi qui prend la décision ».

Si l’on désire un chien désobéissant il faut suivre ce principe : donner un ordre et laisser le chien faire ce qu’il veut ; j’espère que votre chiot ne sera pas éduqué de cette façon.

Donc, quand on lui dira assis, il devra s’asseoir rapidement si possible et ne pas changer de position tant qu’il n’aura pas reçu un autre ordre. On lui dira Médor pas bouger, on maintiendra le chiot pour qu’il ne bouge pas, qu’il reste dans la position assise et ensuite on va lui donner un ordre pour qu’il change de position pour qu’il fasse ce qu’il veut qu’il soit en laisse ou sans laisse. Cet ordre de libération peut être « va jouer » ou « va ». L’utilité de connaître cet ordre est que par exemple si je croise quelqu’un dans la rue je vais dire à Médor Assis pas bouger, de façon que je sers la main à mes amis et ensuite je vais donner l’ordre « Va Jouer » pour que le chien puisse sans aucune pression se lever regarder le paysage, les passants, sans avoir de contrainte.

Le assis le coucher le rappel doivent être travaillés plusieurs fois lors de la première et deuxième journée. L’exécution ne sera pas parfaite. En maintenant avec douceur le chien immobilisé quelques secondes en position assis ou coucher, il aura vite compris sans contrainte et avec des félicitations et des friandises les premiers ordres à exécuter.

La laisse doit être présentée dès les premières heures de son arrivée à la maison.

Donc après avoir fait le rappel en jouant à cache-cache derrière un arbre ou un obstacle, avoir fait un peu de assis, un peu de coucher, on va mettre le collier plus la laisse.

Médor naturellement refusera d’avancer en laisse, il ne faut pas le laisser faire ; on ne va pas tirer sur la laisse mais on va simplement laisser la laisse par terre et vous constaterez qu’il va de lui-même dans le sens du maître. Là encore au bout d’un mètre d’avance sans résistance, il faut s’arrêter et féliciter en exagérant les félicitations et remettre une friandise en lui disant « c’est bien Médor au pied ». (Le mot « au pied » correspond à deux choses d’une part le rappel au pied quand le chien est éloigné du maître et d’autre part la marche au pied contre les jambes du la maître).  La marche au pied se fait le collier contre la jambe, au début ce ne sera pas parfait mais avec une croquette dans la main qui se trouve du côté du chiot, La marche au pied sera parfaite. Attention de ne pas travailler toujours avec croquette car un chiot sera fixé sur la main tenant la croquette et ne verra pas du tout ce qu’on lui demande, ne verra que la récompense qui lui arrivera et ne réfléchira pas à l’exercice demandé.

Bien sûr les mêmes exercices que nous avons vu peuvent-être exécuter dans la maison : si le chiot est en train de boire de l’eau par exemple vous pourrez aller dans une autre pièce pour vous cacher et appeler le chiot « Médor au pied » et dès qu’il sera vers vous et si possible contre vous de grosses félicitations lui seront dispensées.

Attention de ne pas donner des ordres différents pour la même exécution : Le rappel au pied sera fait en disant seulement Médor Au Pied, le nom du chien d’abord et au pied. Inutile de dire allez viens ramène-toi Dépêche au pied. Tous ces ordres vont embrouiller le chien ; il suffit de dire Médor au pied Médor assis Médor coucher et pour lui tous ces ordres seront parfaitement clairs.

Un chien connaîtra dans sa vie entre 100 et 200 mots dont il aura assimilé la signification ; si on donne des ordres différents pour une même exécution, on « grillera » 10 emplacements dans le vocabulaire qu’il pourra acquérir dans sa vie.

Là, nous avons vu ce que le chiot aura fait dans les premières heures d’arrivée à la maison. Pensez à le laisser dormir , c’est important pour lui.

Maintenant, il faut le préparer aux transports en voiture. Le voyage en caisse de transport est la meilleure sécurité pour vous et pour lui.

Le mieux est de lui acheter une grande caisse en plastique de type Vari Kennel. Médor doit rapidement connaître sa caisse, sa petite maison en plastique.

Il faut mettre un vêtement que vous avez porté, t-shirt par exemple que vous venez de porter, vous le mettez à l’intérieur de sa caisse. Medor aura  à sa disposition accrochée à la grille côté intérieur de la caisse de transport sa gamelle d’eau, vous pouvez aussi mettre sa gamelle de croquettes accrochée à la grille pour qu’elle soit à la hauteur de son museau et dans la maison, vous allez le mettre dans sa caisse ; fermer la porte vous éloigner de 3 m – 5 m et revenir vers la caisse pour ouvrir la porte. Là encore il faut lui donner un ordre pour qu’il sache quand il doit rentrer dans sa caisse de transport donc ça peut être « caisse » par exemple.

Il ne faut pas se précipiter vers la caisse s’il pleure pour qu’on le libère : c’est uniquement quand vous le décidez et quand il ne pleure pas que vous pouvez ouvrir la caisse. Comme pour un enfant avec sa petite maison en plastique, sa caisse de transport doit être un espace de tranquillité et de confort où il a ses jouets sa gamelle son tissus, son kong et autres jouets. Il s’y sent à l’aise, c’est la raison pour laquelle plusieurs fois dans la journée vous devez lui dire « Médor Caisse » pour qu’il aille dans sa caisse de transport naturellement. vous fermez la porte parfois ou vous la laissez ouverte.

La 2e étape est de mettre cette caisse à l’arrière de la voiture et de le laisser découvrir la caisse et la voiture. On pourra lui dire “caisse” pour qu’il y rentre lorsque la porte est ouverte, puis fermer la porte et la rouvrir.  Mettre le véhicule en marche à l’arrêt. Recommencer le même exercice le lendemain mais en roulant sur quelques kilomètres et le féliciter abondamment au retour, en lui donnant des récompenses. Un chien bien habitué, ne sera pas malade en voiture et  il ne pleurera pas tout au long du voyage .

Si possible une fois tous les deux jours le mettre dans sa caisse dans la voiture avec ses jouets une friandise + félicitations, toujours un vêtement que vous avez porté, dans la caisse même s’il le déchire ce n’est pas grave, il est utile pour que le chiot s’habitue à la voiture.

Beaucoup de chiens qui n’ont pas voyagé des le 1er âge sont malades en voiture ; le fait d’être promener en voiture de temps en temps habituera votre chiot à prendre plaisir au voyage .

N’oublions pas que la socialisation et les apprentissages sont faciles et naturels quand le chiot a  entre 8 et 12 semaines. C’est pendant ce premier mois à la maison qu’il devra acquérir tous les principes qui conditionneront son futur.

Les premiers jours il est important de lui faire faire ces exercices, de le promener une fois qu’il aura accepté la laisse et le collier puis de le promener en ville, c’est fondamental pour sa socialisation.

Quelque chose d’important est d’apprendre la propreté. La propreté s’apprend en surveillant le chiot.

Le chiot, lorsqu’il a envie de faire pipi ou caca tournera sur lui-même, il faut alors se précipiter vers lui, le prendre dans les bras et le mettre dehors mais surtout rester avec lui dehors une fois qu’il a fait ses besoins : il faut jouer avec lui quelques minutes. C’est la meilleure façon de lui apprendre que faire pipi dehors c’est une vraie récompense car il a les félicitations, une croquette et ensuite du jeu avec la balle ou avec des papouilles. Certains maîtres font l’erreur de rapidement sortir leur chiot lorsqu’il voit qu’il tourne pour faire ses besoins, le sortent et ensuite le rentrent directement dans la maison une fois qu’il a fait ses besoins. C’est une erreur car la meilleure récompense pour le chiot qui a fait son pipi dehors, c’est de rester avec son maître dehors pendant 5 minutes après qu’il a fait ses besoins. Ainsi, il ne ressentira pas le fait de rentrer dans la maison comme une punition.

Si on le rentre trop rapidement à la maison, le chiot assimilera le fait de faire pipi dehors à la punition d’être rapidement rentrer dans la maison ; donc, il faut le féliciter mais rester aussi avec lui quelques instants ce sera la meilleure récompense pour lui d’avoir fait ses besoins dehors.

Si vous constatez un oubli dans la maison que ce soit pipi ou caca, il faut nettoyer, (éviter de mettre de la javel parce qu’elle  fixe les odeurs, ce qui incitera le chiot à refaire pipi à cet endroit).

Évidemment, si vous rentrez et que vous voyez qu’il a fait un pipi ou un caca en votre absence, il faut ignorer la petite bêtise, ramasser et ne pas lui en tenir rigueur car le chiot a une mémoire très courte, il ne comprendrait pas qu’on puisse hausser le ton ou le punir s’il a fait une bêtise ne serait-ce que 5 minutes avant votre retour.

Par contre si vous voyez devant vous que le chiot est en train d’uriner, là vous pouvez prendre une grosse voix en lui disant c’est pas bien Médor, sans hausser le ton puis le mettre rapidement dehors et lorsqu’il aura fini son pipi et bien là aussi vous pourrez jouer avec lui 3 minutes.

La particularité des chiots est qu’ils ne sont pas sourds et qu’ils sont intelligents donc inutile de crier les ordres ou de gronder fort contre le chien car un chiot est très sensible : le simple fait de dire « Non je ne suis pas content » fera comprendre au chien qu’il a fait une bêtise qu’il ne devra pas recommencer.

Les méthodes d’apprentissage que nous conseillons les premiers jours d’arrivée du chiot, pour le assis, coucher, marche en laisse, sont des méthodes que l’on pratique toujours avec renforcement positif : la croquette, la félicitation, le contact des mains avec le chiot.

Le assis par exemple sera très bien exécuté si on a un contact physique entre la main et la peau du chien en appuyant légèrement sur la coupe, puis en donnant la récompense.

Ultérieurement, le travail se fera avec une croquette presque systématiquement : à savoir pour le assis, il faudra présenter la croquette devant la truffe du chien et la faire monter vers le ciel devant la truffe de façon que le chien physiquement se retrouve assis ; de même pour le coucher il faut immobiliser le chien en position assise en appuyant sur la croupe, en maintenant la main sur la coupe et en faisant glisser la croquette au sol en l’éloignant de la truffe du chien de façon à ce qu’ il soit obligé de ramper et de se retrouver en position couchée pour obtenir la croquette. vous pouvez utiliser cette méthode bien décrite sur internet.

Dès les premières heures à la maison, le chiot a besoin de beaucoup de contact physique avec le maître sachant qu’il sort d’une fratrie où il était en permanence en contact avec ses frères et sœur et sa mère.

Une autre chose à savoir concerne les différents types de caresses que l’on peut faire à un chien : il faut si possible faire des caresses sur le dessus du chien c’est-à-dire le dos la tête le cou, le museau, cela représente un rapport de maître à apprenti. Les caresses sur les flancs correspondent à une caresse d’équipiers : vous êtes fiers de votre chiot parce qu’il a bien travaillé, vous pouvez lui caresser les flancs pour lui faire comprendre que vous avez exécuté en équipe un exercice et que vous êtes vraiment très fier de lui.

Par contre les caresses sur le dessous du chien ou sur le poitrail (partie sous la tête, lorsqu’il est debout) correspondent à un rapport d’inférieur à supérieur : au même titre que le chiot va réclamer la régurgitation de nourriture à sa mère, il va aller vers le poitrail et vers les babines pour avoir des résidus de croquettes par exemple ; donc c’est le subordonné (le chiot) qui va vers la mère (la leader). De même le chiot pour aller chercher du lait, va aller sous la mère pour téter, c’est aussi un rapport de subordonné à leader ; donc éviter ce genre de caresses sous le chien quand il est debout parce que vous allez vous placer dans une situation inconfortable en donnant des ordres pour une exécution,  en vous plaçant à la fois physiquement comme si vous étiez subordonné à celui à qui vous donner l’ordre. Il convient d’éviter ces caresses-là.

Par contre, si le chien est couché et qu’il vous présente son ventre les 4 pattes en l’air, là c’est une autre chose, vous pouvez le féliciter en caressant le ventre car lui-même présente les signes d’une soumission, c’est une situation différente de celles précédemment décrites.

Concernant l’emplacement de literie, en règle générale il ne faut pas que le chiot soit en position de direction, je m’explique : un chien ne doit pas faire le portier de la maison en autorisant ou en refusant l’accès à telle ou telle pièce. Autrement dit la literie ne doit pas être dans un emplacement stratégique. Ainsi la nuit il pourrait être dans un coin de pièce. S’il pleure inutile de vous déplacer, il doit savoir que la nuit est faite pour dormir et que vous ne vous déplacez pas quand il pleure ; sinon il prendra l’habitude d’aboyer de grogner, de pleurer, sachant que vous vous déplacerez comme si vous étiez à ses ordres.

Le matin quand vous vous réveillez, vous pouvez bien sûr le sortir immédiatement. S’il fait ses besoins dehors,  vous pouvez lui dire «  fait pipi fait pipi Médor » et  s’il fait pipi rajouter « c’est bien pipi dehors c’est bien pipi dehors », il faut donner des friandises, des félicitations, un peu de jeu quelques instants et ensuite retour à la maison.

De temps en temps, vous aurez sans doute à nettoyer les petits oublis qui seront inévitables les premiers temps. Un chiot est considéré comme propre selon les cas entre deux mois et 7 mois.

Ensuite pour le reste de la journée lorsque vous êtes à la maison vous pouvez déplacer la literie jusqu’à l’endroit où vous vous  situez en ayant  pris soin de déposer sur son coufin un vêtement déjà porté et quelques jouets.

Les premiers jours avec le chiot doivent être consacrés à renforcer la connexion avec lui par le look, par les félicitations toujours exagérées, par le fait qu’il voit que vous êtes toujours content quand vous le regarder et que vous êtes très content quand il obéit à peu près. Il ne faut pas être trop exigeant non plus.

Le principe de base est qu’il doit comprendre qu’avec vous c’est toujours la fête.

Surtout, si le chiot fait une bêtise, il ne faut pas qu’il interprète l’interdiction avec la félicitation ; par exemple s’il aboie de manière inconsidérée il est conseillé de lui dire « non n’aboie pas » mais il ne faut pas en même temps lui caresser la tête. Pour lui,  votre attitude va être comprise de la façon suivante : si j’aboie on me dit non mais en même temps on me dit oui en me donnant des caresses. donc ce sera incompréhensible pour lui.

Encore un exemple :  vous rentrez alors que le chiot est à l’intérieur de la maison et vous voyez qu’il a fait une bêtise. Le chiot naturellement en entendant la porte s’ouvrir sera très content de vous revoir, il battra la queue, il viendra vers vous. Mais si vous le gronder ou si vous froncez les sourcils à la vue de cette bêtise, le chiot se dira « quand je m ‘approche de mon maître il n’est pas content » ; il ne fera aucune relation entre votre mécontentement et  la bêtise commise auparavant.

Les chiots sont très observateurs notamment ils analysent facilement les traits du visage, les sourires, les bâillements, les froncements de sourcils.

Des signes de mécontentement sur le visage seront interprétés comme le fait que vous n’êtes pas content lorsque vous vous approchez de lui . Il est vrai qu’il est difficile de maîtriser les traits du visage mais un effort est toujours récompensé.

Tout ce que nous pouvons vous souhaiter est d’avoir un chiot qui corresponde à ce que voulez qu’il devienne. 

A 2 mois, votre chiot sera à l’état brut, il sera très malléable et c’est vous qui allez le modelez. Ce sera facile parce que vous serez sa déesse ou son dieu et qu’il fera tout pour vous faire plaisir.

En respectant la logique, en étant persévérant, observateur, cohérent, vous allez devenir une équipe inséparable.

Bien sûr au club, nous donnons encore plus de conseils pour obtenir les meilleurs résultats.